Henri Roussenque

Coucou papi Riri,

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je suis sûre que tu me liras d'où tu es.
Aujourd'hui tu es parti, mais tu as oublié,
Dans ma tête tout plein de souvenirs,
Qui recoudront mon âme en douceur,
Et apaiseront ma douleur et mon cœur.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je suis sûre que tu sauras quand même,
Que je me souviens de tes plaisanteries,
De Titouille et de Toto, qu'on aimait tant,
Des comptines que tu m'as apprises en chantant,
Et de la mélodie que tu fredonnais avant de gagner aux échecs.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je suis sûre que tu sauras,
Que je me souviens de ta forêt et d'Éliot le dragon,
Des expéditions à vélo à travers la campagne tourangelle,
Du champ de monsieur Morin, avec ses vaches,
Et de la source de la Duie, dont l'eau était aussi froide,
Que le vide laissé par ton départ.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je suis sûre que tu sauras,
Que je me souviens du blé et du maïs qu'on cueillait,
Des pommes de terre qu'on cultivait,
Et des châtaignes qu'on ramassait,
Des chamallows qu'on dégustait au jeu d'enfant,
Mais je ne vais pas en dire plus,
Parce que ça, il ne faut pas le dire à maman.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je voulais que tu saches,
Que je me souviens des étés dans les Pyrénées,
Du mont Canigou et de la cascade enchantée,
Collioure et Argelès sous le ciel bleu,
Et le cinéma de Perpignan, où tout était merveilleux.
Le marché et le musée de Céret,
La rue « Tac-tac » et la place des Neuf Jets.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je sais que tu comprendras,
Que grâce à toutes les photos que tu prenais,
Je me souviendrai du meilleur, de chaque éclat,
De la Reine des Arbres jusqu'à Antonin de Nîmes,
Des devoirs de physique-chimie aux matins d’école,
Et de toutes ces expressions en occitan,
Que je transmettrai un jour à mes enfants.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je suis sûre que tu sais,
Que je me souviens de tes dessins de canard,
Esquissés d'un trait, si simples et bavards,
Tu signais nos lettres et cartes d'anniversaire,
Et ces petits canards étaient pour moi un trésor cher.
Avant ton départ, tu m'en as dessiné un dernier,
Un canard sur une enveloppe, un au revoir muet.
Je t'ai remercié, sans savoir que c'était le dernier,
Ce souvenir m'accompagnera, pour l'éternité.

Je ne sais pas s'il y a du wifi au paradis,
Mais je suis sûre que tu verras,
Que chaque nuit, quand le ciel s'illumine,
Je cherche Orion, notre constellation préférée.
Tu m'as appris les étoiles, leur éclat et leur chemin,
Depuis, chaque constellation me guide, comme si tu me tenais encore la main.
Le soleil se couche, ta dernière journée est arrivée,
Alors, tandis que l’obscurité se fait,
Ma quête de toi parmi les étoiles commence en secret.
Je sais que dans chaque scintillement, dans chaque lueur,
Il y a un peu de toi, apaisant mon cœur.

Gros bisous papi Riri,
Tu vas beaucoup me manquer.

Reposes en Paix Tonton

De St Michel à nogarede
Des conseils de classe en cours du lycée
Des randonnées et sorties plus ou moins scolaires
Des échanges et rencontres dans la rue du chêne liège
Henri à depuis toujours (1970) été avec nous, très souvent accompagné de Gyslaine
J'aimais échanger sur tous les sujets, ses affirmations autoritaires m'obligeaient à sortir de mon confort de pensée
Maintenant il manquera encore plus dans notre voisinage
Chaque passage devant la maison étant une remontée automatique de flots de souvenirs
Pour Gyslaine et Nathalie tout notre soutien affectueux en ce moment trop difficile
Henri on pensera toujours à toi

A mon cher tonton regreté de France qui était amoureux de la Nature et qui a apporté à mon enfance des paillettes ,des souvenirs partagés en famille à travers tes projections de diapo et qui m a toujours intimidée.
Repose en Paix et de là haut réconforte Tatie ,Nathalie et sa petite famille 🙏